D’octobre dernier au mois de février, notre ASBL a organisé, en partenariat avec le Mouvement Personne d’Abord, un cycle d’ateliers média. Celui-ci avait pour but de décrypter les fausses nouvelles (fake-news) et nous a permis de partager, chercher et apprendre collectivement. Le flux de l’information étant incessant, il s’agit de développer son esprit critique. Surtout lorsque l’info est diffusée sur internet et n’est pas toujours digne de confiance.

IFEP souhaite proposer un lieu dans lequel on se rassemble et où chaque personne est libre de s’exprimer et de s’essayer à la critique. Parfois aussi, de partager ses doutes et ses craintes qui sont dès lors accueillies de manière bienveillante par les participants. Ces questionnements sont régulièrement rediscutés, en prenant de la distance et en cherchant à comprendre comment l’information est fabriquée, diffusée et reçue dans ce cas précis. Lors de nos rencontres, nous nous sommes aussi interrogés sur nos modes de consommation de l’info ainsi que sur les pratiques journalistiques, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, sans verser dans l’épouvante ou la naïveté. Ce cycle d’ateliers s’est terminé le 10 février dernier, par une visite du centre Média Rives de la RTBF (situé à la Médiacité de Liège).

Après tous nos débats, toutes nos recherches, quel bonheur de sortir de notre bulle pour entrer dans le réel en visitant ces locaux et nous intéresser à la mécanique du journalisme contemporain ! Lors de cet après-midi, quelques lieux marquants sont directement entrés en résonance avec les enjeux discutés lors des ateliers :

– La salle de réunion : c’est l’endroit où l’équipe se réunit tous les matins pour décider des sujets qui seront traités. Nous avons pu comprendre comment les choix de rédaction sont opérés et via quels types de canaux, d’informateurs et de sources l’information leur parvient. Ce fut une belle opportunité de discuter éthique journalistique et déontologie.

– La salle de montage : l’info y est « mise en forme ». Nous avons eu la chance de pouvoir observer une monteuse à l’œuvre, nous permettant de mieux saisir toute la profondeur de ce métier et d’aborder différentes philosophies de montage. Cette mise en forme, ces agencements de sons et d’image ont un impact direct sur la réception de l’information. La monteuse a donc une grande responsabilité afin de garantir une information compréhensible qui respecte les faits mais qui se doit aussi d’être adaptée aux modes actuels de consommation des médias afin d’être attractive.

– Le studio radio : nous avons pu prendre place sur les sièges et dire quelques mots au micro. Une mise en situation qui fait prendre conscience qu’il s’agit de métiers qui ne s’improvisent pas et qui demandent une grande concentration, une grande gestion du temps, du rythme et surtout une aisance en diction et en prise de parole.

Nous retrouverons le Mouvement Personne d’Abord dès ce mois de mars pour un nouveau cycle d’ateliers autour des « dangers du net ». Nous aborderons ensemble différentes problématiques telles que le cyberharcèlement, le phishing, le piratage ou encore l’usurpation d’identité. À suivre…