Droits fondamentaux, démocratie, État de droit : où allons-nous ? (2/2)
Partie 2 – État de droit et démocratie : un couple en tension
Entretien avec Frédéric Bouhon, professeur à l’ULiège
Propos recueillis par Steve Bottacin
Il est fréquent aujourd’hui d’entendre des voix s’élever pour dénoncer la mauvaise santé des « démocraties », les menaces pesant sur l’ « État de droit » ou encore les coups portés aux « droits fondamentaux » des citoyens par une autorité politique, y compris dans notre pays. Ces mises en garde émanent d’acteurs très divers : citoyens engagés, militants de tous bords, influenceurs, représentants d’associations, journalistes, figures politiques, juristes, professeurs d’université, etc.
Comprendre clairement ce qui est en jeu n’est pas simple : la confusion s’installe d’autant plus vite qu’on n’a pas pris pas le temps de (re)préciser le sens concret des mots qu’on utilise. Par exemple, « État de droit » et « démocratie » sont-ils des synonymes ? L’un et l’autre vont-ils forcément de pair ? De quoi parle-t-on quand on évoque les « droits humains » ou les « libertés fondamentales » ? Quels textes les définissent, quelles institutions les protègent ?
Afin d’éclairer les débats en cours sur l’avenir de nos valeurs et de nos institutions, nous inaugurons ici une série d’analyses nées d’une réflexion entamée avec Frédéric Bouhon, professeur à l’Université de Liège, spécialiste de droit constitutionnel, de droit électoral et des droits fondamentaux, matières qu’il enseigne et sait rendre accessibles. Loin de se borner à un échange théorique, cette réflexion interroge notre rapport à l’État démocratique et à ses potentielles dérives.
Cette analyse, deuxième de la série, vise à clarifier la notion d’ « État de droit » et ses liens avec la problématique des droits fondamentaux.
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